Je crois que, dans mon cas, c’est ce point précisément qui perturbe le plus “les gens”. Des questions, toujours les mêmes, et le discours qui va avec : “Tu as des enfants ? Non ? Qu’est-ce que tu attends ? Tu n’aimes pas les enfants ? Tu n’en veux pas 😱 ??? Tu ne peux pas savoir tant que tu n’en as pas eu. Et ton copain, il en veut ? Non plus ? Tu n’as peut-être pas rencontré le bon. Je pense pourtant que tu ferais une bonne mère. Tu changeras d’avis plus tard.”
Pourquoi changerais-je d’avis ? Est-ce un crime de ne pas vouloir d’enfant ? Et puis, finalement, j’en ai marre de devoir toujours me justifier. Un jour, pour abréger une conversation sur le sujet que je trouvais très intrusive et, vraiment, qui me saoulait au plus haut point, j’ai répondu à mon questionneur que j’étais stérile. Ca l’a foutu mal à l’aise, j’étais très contente 😁.
Même si je le savais déjà, Mona Chollet pose les mots sur ces moments de vie, que l’on vit toutes. Elles expliquent pourquoi et comment nous en sommes arrivés là et ça fait du bien. Elle parle du tabou du non-désir de maternité, mais également de la maternité elle-même. Ces femmes, qui adorent leurs enfants, mais n’aiment pas être mère. Elle entend par là, la fonction “mère” : faire les devoirs, jouer avec ses enfants, faire tout ce que la société attend de vous, à savoir être une mère dévouée à ses enfants, affectueuse, douce, tout ça, tout ça.
Plein d’autres exemples sont étudiés dans le livre et je vous laisse le soin de les découvrir, c’est passionnant.
Le livre est féministe et je suis féministe. Vouloir l’égalité entre les femmes et les hommes, est-ce si mal ? Vouloir mener sa vie comme chacun l’entend, est-ce si inaudible ? Ce monde est curieux et je suis extrêmement contente que des autrices comme Mona Chollet l’analyse brillamment, avec intelligence et finesse.
Bravo à elle 👏👏👏