Là où se termine la terre

Quand je m’offre un livre, l’objectif est qu’il m’apprenne quelque chose, sinon je m’ennuie et je le referme très vite.
J’aime les BD depuis toute petite et celle-ci, je ne l’ai pas choisie par hasard. Elle figurait parmi d’autres BD sur les voyages, mais a retenue mon attention car elle raconte l’histoire du Chili des années 50 jusqu’à l’arrivée de Pinochet.

Depuis toute petite, je rêve d’aller au Chili, ce pays m’attire comme un aimant. Mes frères ont des amis Chiliens qui sont tous venus en France pour fuir la dictature du pays. J’ai toujours été intriguée par l’histoire de cette terre, mais ne l’ai jamais étudiée à l’école et très peu par moi-même (mea culpa).

Cette BD était un moyen pour moi de rattraper mes lacunes et elle m’a captivée. Nous suivons Pedro, un jeune Chilien, issue d’une famille d’immigrés, plutôt proche du communisme, depuis son enfance jusqu’à sa vie de jeune adulte.
Pedro s’intéresse aux autres, au voyage, à la politique et au foot . Tout au long de sa jeunesse, il connaîtra la guerre froide, la révolution cubaine, verra de ses yeux les conditions déplorables dans lesquelles vivent les Indiens du Chili, les paysans et les ouvriers, au dépens de quelques propriétaires terriens fortunés. Sa révolte grandira au fur et à mesure, et l’envie d’apprendre pour pouvoir agir et combattre ces injustices, s’intensifiera avec le temps.

Cette BD m’a bouleversée, m’a révoltée, m’a émue. Non seulement elle m’a appris beaucoup de choses, mais également transporté auprès de Pedro et de sa famille. J’avais envie d’être avec lui, de participer à son combat. Je voulais aussi partager ses bonheurs (la coupe du monde de foot, le théâtre, la plage), son voyage, ses rencontres.

L’histoire, les voyages, les luttes, la joie, tout est réuni ici sous la plume et les traits brillants d’Alain et Désirée Frappier.

Cette BD est un espoir.