Paris je t’aime, mais je te quitte
Paris je t’aime, mais je te quitte.
Tant d’années passées ensemble, des années passionnelles et passionnantes, déchirantes et attachantes.
Paris, tu m’as vu naître et grandir, tu as été ma maison et ma prison. Cette forteresse que je devais quitter pour pouvoir respirer, ce refuge que je devais retrouver pour me sentir rassurée.
Tant de souvenirs allant de la rue de l’Arbre sec à celle de Blainville, aux bancs de la Sorbonne, aux beuveries du Canal Saint-Martin et de Strasbourg Saint-Denis. Aux galères que nous avons traversées, aux amours et aux violences aussi que nous avons rencontrées.
Nous avons toutes les deux changées. Toi, toujours plus pimpante et asphyxiante, appauvrissant toujours plus les plus modestes, dorant à l’excès les plus aisés.
Moi, toujours plus exigeante, avec mes besoins de liberté, d’air, d’espace et surtout, d’une vie plus simple, plus lente.
Nos chemins se séparent pour un temps. Combien ? Peut-être pour toujours, ou juste pour un moment. Je reviendrai en spectatrice, regarder les vies et les histoires déambuler dans tes rues, je viendrai adorer ta culture, ta joie de vivre, avant de repartir.
Nous serons mieux, probablement. Tu resteras mon amour, ma belle, ma rayonnante, ma sublime ville.
Paris je t’aime, au plaisir de te revoir autrement.