Tu ne désireras pas, Jonathan Miles, Editions Monsieur Toussaint Louverture

Tu ne désireras pas

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Déjà, pour être honnête, la couverture du livre m’a carrément tapé dans l’œil 🤩. Mais je ne l’aurai pas acheté si la quatrième de couv ne m’avait pas interpellée.

Sommes-nous tous le déchet de quelqu’un ? La Terre n’a-t-elle pas assez de déchets ? Voici les questions posées dans Tu ne désireras pas de Jonathan Miles, qui rassemble des portraits de femmes et d’hommes vivant à New York et dans sa périphérie. Des portraits croisés auxquels on s’attache et qui nous font inévitablement penser à quelqu’un ou à nous-même.

LES PERSONNAGES

Par exemple, l’histoire de Sara Tetwick Masoli, veuve d’un homme mort dans les tours du World Trade Center le 11 septembre 2001, qui recompose sa famille brisée avec son ado de fille et un homme qui semble loin du modèle de l’homme parfait qu’elle se faisait.

Ou bien Talmage et Micah, des marginaux vegan qui vivent dans un squat et se nourrissent des invendus trouvés dans les poubelles de la ville par conviction. Pourquoi acheter de la nourriture alors qu’il y a tant de gâchis ?

Et enfin, Elwin Cross Junior, largué par son ex 💔, parfois ignoré par son père atteint d’un Alzheimer sévère.

Qu’ont-ils tous en commun ? Les déchets et le superflu que peuvent avoir les choses et les gens. Sara entrepose des babioles qui lui font penser à son passé douloureux, et vit à présent dans le luxe et le dérisoire, ce qui ne lui convient pas pour autant. Et pourtant, elle s’y résigne 🤷‍♀️

Elwin accumule des objets le raccrochant à son ex. Et de par son métier, travaille sur l’enfouissement de déchets radioactifs.

Talmage et Micah vivent du contenu des poubelles et rejettent un modèle sociétal et économique qu’ils ne comprennent pas.

Voilà, tout est là : les déchets, le rejet, l’accumulation, et toutes les difficultés que ces personnages ont pour vivre avec tout cela.

CE QUE J’EN AI PENSÉ

Ce roman est une véritable critique des absurdités que l’on s’impose ou qui nous sont imposées. Je pense qu’il aurait aussi pu s’appeler “Reprends-toi en main !”, parce qu’il s’agit de cela. De trier ce qui est bon et ce qui n’est pas bon pour nous. De ne pas s’encombrer de choses (ou personne) qui nous nuisent. 

Mais ce n’est pas tout ! Il en va de même pour notre planète. Comment voulons-nous vivre ? L’opulence répond-elle aux urgences climatiques ? Tout cela est posé par l’auteur sans jamais être moralisateur ni explicitement écrit. Il suggère, effleure des idées pour éveiller le lecteur avec une subtilité que j’ai beaucoup aimée 👍


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