Une pluie de septembre, Anna Bailey, édition Sonatine

Une pluie de septembre

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Ca vous arrive d’être complétement happés par une lecture, de vouloir à tout prix savoir ce qu’il va se passer, et puis, que le soufflé retombe petit à petit ?

C’est un peu ce qu’il m’est arrivé avec Une pluie de septembre.

L’HISTOIRE

Abigail Blake, 17 ans, disparaît après une soirée passée dans les bois avec des jeunes du coin. Dans cette petite bourgade au cœur du Colorado, personne n’est vraiment clair et toutes les rumeurs vont bon train.

La famille Blake déjà, très étrange, avec un père ultra-violent envers sa femme et ses enfants. Mais aussi le shérif qui ne semble pas vraiment se préoccuper de la disparition de l’adolescente, pas plus que le pasteur d’ailleurs. Elle a dû s’enfuir, loin de sa famille, pour se protéger. Seule Emma, sa meilleure amie, semble s’inquiéter de son sort.

Une fois l’histoire posée, on découvre petit à petit tout un univers qui met le lecteur dans une ambiance de méfiance à l’égard des habitants de la ville. Personne n’est innocent, tout le monde à quelque chose à cacher. La haine et les jugements sont omniprésents, et le pouvoir de la communauté religieuse n’aide pas les habitants à prendre du recul et à se faire sa propre opinion. Au fil du récit, on en apprend un peu plus sur les protagonistes de l’histoire et le malaise s’installe peu à peu. Qui aurait pu en vouloir à cette jeune fille ? Et d’ailleurs, est-elle vraiment morte ?

CE QUE J’EN AI PENSE

Ce livre n’est pas un simple polar. C’est une critique de l’Amérique profonde, de ses aspects les plus répugnants. Dans ces petites villes où tout le monde se connaît, l’étranger est vu comme une menace, et les habitants les plus marginaux comme des pestiférés. Ceux qui ne rentrent pas dans le moule sont victimes des rumeurs les plus terribles. Ajoutez à cela quelques histoires de drogues et de violences en tout genre, et vous obtenez “Une pluie de septembre”.

Certes, l’écriture est très belle, mais parfois, j’ai eu l’impression que l’autrice abusait un peu des clichés (même si je ne doute pas que des villes comme cela existent). C’est ce qui m’a gêné. Sans cela, le suspens est bien tenu et je pense que cette lecture plaira à tous les fans d’enquêtes lugubres.


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